Les Juifs croient en l'immortalité de l'âme. Les traditionalistes croient également en la résurrection à l'heure du Jugement dernier. Les enseignements diffèrent sur ce sujet, comme sur la nature de la vie éternelle (les deux sont conçus par certains comme un lieu où l'on peut se consacrer pleinement à l'étude des Saintes Écritures).
Quelques juifs croient toujours au Chéol, le séjour de tous les morts, sans distinction. Dieu reste seul maître des destinées, et son jugement final ne dépend pas forcément des actes des hommes, comme le rappelle le Talmud : « Ne vous comportez pas comme des serviteurs [...] guettant une récompense. »
Les rites du deuil
Les rites du deuil vont de l'expression de la pire souffrance à l'acceptation résignée de la mort comme faisant partie intégrante de la vie. Les funérailles, brèves, précédées par la lacération rituelle (k'riah) de leurs vêtements par les proches du défunt, se déroulent dans un cimetière juif et ont lieu le plus tôt possible après la mort.
On lave le corps, on le revêt d'un suaire de lin blanc et on le place dans un cercueil de bois sans ornements. On conduit le défunt à sa tombe et, sur le chemin du cimetière, le rabbin chante des versets bibliques et liturgiques, en tête du cortège funèbre. On a coutume de s'arrêter en cours de route pour permettre au deuil de s'exprimer. Traditionnellement, une oraison funèbre est dite, soit dans la chapelle ardente, soit lorsque le cercueil est descendu dans la fosse.
Ensuite les hommes aident à remplir la fosse de terre. On récite les prières in memoriam, et les participants présentent leurs condoléances à la famille endeuillée.
Quoique le Judaïsme progressiste tolère l'incinération, la tradition veut qu'on ensevelisse les morts. À l'enterrement succède la shiva, deuil de sept jours pendant lesquels les amis rendent visite aux parents du défunt, cloîtrés chez eux et assis sur des chaises basses en signe d'humilité.
Durant une période de trente jours après les funérailles (sh'ïoshim), la famille en deuil n'assiste à aucune forme de fête ou de réjouissance, à l'exception du sabbat. Pendant l'année qui suit, elle se rend chaque jour à la synagogue pour le kaddish (prière commémorative glorifiant Dieu). A chaque anniversaire du décès, on fait brûler une bougie pendant vingt-quatre heures, au domicile ou à la synagogue.
A l'occasion des différentes fêtes annuelles, le nom du défunt est cité dans les synagogues. Le jour du Yom Ha-Shoa (jour souvenir de l'Holocauste), on prononce des prières spéciales pour les six millions de juifs exterminés pendant la Seconde Guerre mondiale.
Rituels funéraires des anciens peuples Israélites
Nous connaissons mal les rituels funéraires des anciens peuples Israélites, car les récits que nous en donne l'Ancien Testament sont surchargés de croyances et d'influences étrangères. Une seule chose apparaît clairement : les tribus qui arrivèrent à Canaan, la Palestine, c'est-à-dire la Terre promise, après la longue traversée du désert, plaçaient déjà leurs morts entre les mains de Dieu, avec un renoncement absolu. Dieu seul qui créait la vie avait le pouvoir de la reprendre. Né de la poussière, l'homme retournait à la poussière. Les Cananéens de Ras Shamra surnommaient d'ailleurs les Hébreux « les êtres de poussière ». Condamnés par la malédiction originelle (le meurtre d'Abel par Caïn) à demeurer un peuple errant, les Hébreux n'avaient pas de terre, et les premiers patriarches n'eurent pas de sépulture.
Si l'on en croit l'Ancien Testament, ils furent égarés ou précipités dans quelque ravin isolé, après que leurs fils les eurent dépouillés de leurs vêtements, et que le peuple eut repris sur eux les signes de leur prérogative sacerdotale. Leur mort était laissée « aux soins de l'Éternel ». Ainsi mourut Aaron. « Et Moïse fît comme Yahvé le lui avait commandé et ils montèrent sur la montagne Hor, aux yeux de toute l'assemblée. Moïse dépouilla Aaron de ses vêtements et les fît revêtir à Eléazar, son fils. Aaron mourut là, au sommet de la montagne, et Moïse et Eléazar descendirent de la montagne. »
Crédit auteur : L'équipe d'Outre-vie.com 2003-2013
Quelques juifs croient toujours au Chéol, le séjour de tous les morts, sans distinction. Dieu reste seul maître des destinées, et son jugement final ne dépend pas forcément des actes des hommes, comme le rappelle le Talmud : « Ne vous comportez pas comme des serviteurs [...] guettant une récompense. »
Les rites du deuil
Les rites du deuil vont de l'expression de la pire souffrance à l'acceptation résignée de la mort comme faisant partie intégrante de la vie. Les funérailles, brèves, précédées par la lacération rituelle (k'riah) de leurs vêtements par les proches du défunt, se déroulent dans un cimetière juif et ont lieu le plus tôt possible après la mort.
On lave le corps, on le revêt d'un suaire de lin blanc et on le place dans un cercueil de bois sans ornements. On conduit le défunt à sa tombe et, sur le chemin du cimetière, le rabbin chante des versets bibliques et liturgiques, en tête du cortège funèbre. On a coutume de s'arrêter en cours de route pour permettre au deuil de s'exprimer. Traditionnellement, une oraison funèbre est dite, soit dans la chapelle ardente, soit lorsque le cercueil est descendu dans la fosse.
Ensuite les hommes aident à remplir la fosse de terre. On récite les prières in memoriam, et les participants présentent leurs condoléances à la famille endeuillée.
Quoique le Judaïsme progressiste tolère l'incinération, la tradition veut qu'on ensevelisse les morts. À l'enterrement succède la shiva, deuil de sept jours pendant lesquels les amis rendent visite aux parents du défunt, cloîtrés chez eux et assis sur des chaises basses en signe d'humilité.
Durant une période de trente jours après les funérailles (sh'ïoshim), la famille en deuil n'assiste à aucune forme de fête ou de réjouissance, à l'exception du sabbat. Pendant l'année qui suit, elle se rend chaque jour à la synagogue pour le kaddish (prière commémorative glorifiant Dieu). A chaque anniversaire du décès, on fait brûler une bougie pendant vingt-quatre heures, au domicile ou à la synagogue.
A l'occasion des différentes fêtes annuelles, le nom du défunt est cité dans les synagogues. Le jour du Yom Ha-Shoa (jour souvenir de l'Holocauste), on prononce des prières spéciales pour les six millions de juifs exterminés pendant la Seconde Guerre mondiale.
Rituels funéraires des anciens peuples Israélites
Nous connaissons mal les rituels funéraires des anciens peuples Israélites, car les récits que nous en donne l'Ancien Testament sont surchargés de croyances et d'influences étrangères. Une seule chose apparaît clairement : les tribus qui arrivèrent à Canaan, la Palestine, c'est-à-dire la Terre promise, après la longue traversée du désert, plaçaient déjà leurs morts entre les mains de Dieu, avec un renoncement absolu. Dieu seul qui créait la vie avait le pouvoir de la reprendre. Né de la poussière, l'homme retournait à la poussière. Les Cananéens de Ras Shamra surnommaient d'ailleurs les Hébreux « les êtres de poussière ». Condamnés par la malédiction originelle (le meurtre d'Abel par Caïn) à demeurer un peuple errant, les Hébreux n'avaient pas de terre, et les premiers patriarches n'eurent pas de sépulture.
Si l'on en croit l'Ancien Testament, ils furent égarés ou précipités dans quelque ravin isolé, après que leurs fils les eurent dépouillés de leurs vêtements, et que le peuple eut repris sur eux les signes de leur prérogative sacerdotale. Leur mort était laissée « aux soins de l'Éternel ». Ainsi mourut Aaron. « Et Moïse fît comme Yahvé le lui avait commandé et ils montèrent sur la montagne Hor, aux yeux de toute l'assemblée. Moïse dépouilla Aaron de ses vêtements et les fît revêtir à Eléazar, son fils. Aaron mourut là, au sommet de la montagne, et Moïse et Eléazar descendirent de la montagne. »
Crédit auteur : L'équipe d'Outre-vie.com 2003-2013